THATCamp Paris 2012 : les ateliers proposés
1. L’historien programmeur ?
À partir du livre “The Programming Historian” (qui devient un projet collaboratifpour sa deuxième édition) et sur la base d’exemples concrets, cet atelier se propose de discuter de l’intérêt dans les sciences humaines et sociales d’apprendre les bases du développement informatique.
Proposé par : Frédéric Clavert, Aurélien Berra, Franziska Heimburge
2. Utilisons RDFa pour nos corpus, fonds d’archives et sources numériques en SHS
Introduction à l’utilisation du RDFa et des formats de structuration de l’information pour l’encodage et la diffusion des corpus, fonds d’archives ou encore sources numériques en SHS.
Proposé par : Stéphane Pouyllau.
3. Quelles coopérations d’acteurs dans une politique d’édition numérique pour un laboratoire en SHS
A partir de l’expérience de notre laboratoire, l’atelier vise a s’interroger sur les modalités de coopération entre différents corps de métiers (métiers de l’édition, de la documentation, de l’informatique etc) dans l’élaboration et la mise en place d’une politique d’édition numérique. Quels acteurs sont concernés et comment les identifie-t-on ? Ce type de problématique existe-t-il dans d’autres laboratoires et quelles seraient les coopération envisageables afin de bénéficier des retours d’expériences des uns et des autres…
Proposé par : Dorian Ryser, Jean-Pierre Masse
4. Quelles littératies et compétences pour les DH
L’objectif est de débattre sur les compétences et littératies nécessaires pour s’investir dans les humanités numériques. Quelles sont les compétences numériques, informatiques et intellectuelles pour y parvenir. Faut-il faire évoluer les formations actuelles ? L’objectif est de tenter de dessiner une matrice des compétences minimales et d’envisager celles qui seront nécessaires à l’avenir pour accueillir et former les futurs chercheurs notamment en SHS.
Proposé par : Olivier Le Deuff
5. Qui sont les acteurs des Digital Humanities ?
Cet atelier a pour objectif de rendre compte des résultats de l’enquête “Who are you digital humanists ?” docs.google.com/spreadsheet/viewform?pli=1&formkey=dG9vVGJTeERuOUtCdVFRRVZQQWp6Nmc6MQd’évaluer quels usages peuvent être faits des données collectées et de voir comment cette enquête peut être complétée/continuée par d’autres moyens.
Proposé par : Pierre Mounier et Aurélien Berra
6. Comment écrire pour un carnet de recherche
Ecrire pour un carnet de recherche est très différent de ce qui est attendu pour une revue à comité de lecture. Quelles sont les particularités de ce mode d’écriture ? Comment concilier précision et brièveté de la forme ? Le style oral et conversationnel est-il compatible avec la rigueur propre au raisonnement scientifique ?L’idée est que l’atelier soit basé sur un échange d’expérience et une analyse en commun de quelques billets significatifs.
Proposé par : Pierre Mounier
7. Science participative : ce que les outils numériques ouvrent comme perspective de croisement entre la science et les citoyens
Atelier de réflexion collective : l’idée n’est pas de faire une démo ou un “défi-démo” à vocation d’apprentissage ou d’évangélisation, mais de s’efforcer de faire ressortir les points communs, éventuellement généralisables, entre diverses expériences, soit recensées (arbitrairement) par les animateurs, soit rapportées par les participants.L’un des champs d’expérience abordés sera l’archéologie.L’intérêt (ou l’inconvénient) de prendre l’archéologie comme exemple est que les exigences méthodologiques proprement scientifiques s’y doublent de fortes contraintes légales liées à la nécessité absolue de préserver le “terrain” pour des études ultérieures.
Proposé par : Jean Pierre Girard (Maison de l’Orient et de la Méditerranée)
8. Rôle et enjeux du design graphique et de la programmation dans les Humanités numériques
A partir à partir de cas de figures et de situations concrètes, cet atelier propose de discuter la manière dont le design graphique est convoqué dans l’agencement et la production de savoir.
Proposé par : Nicolas Thély, David-Olivier Lartigaud et Gilles Rouffineau
9. Utiliser l’ontologie CIDOC CRM pour l’information relative au patrimoine culturel
Introduction au Modèle Conceptuel de Référence CIDOC (ISO 21127:2006), émanant du monde des musées (ICOM) et utilisé pour structurer, encoder les données sur les oeuvres, matérielles ou immatérielles, du patrimoine culturel (Cultural Heritage) : présentation et discussion sur les domaines d’application (musées, sites archéologiques, gestion de collections et de fouilles, corpus d’objets, etc.), les notions clés (objet/concept, événement/temps, lieu, intervenant/agent de l’événement …) et leurs interactions.
Proposé par : Anne-Violaine SZABADOS, Katell BRIATTE et Rosemonde LETRICOT
10. Formations et humanités numériques en France
Dans cet atelier, il s’agit de faire avancer un projet d’enquête collective sur les formations intégrant des humanités numériques en France. Le point de départ sera l’état des lieux international des cursus en humanités numériques présenté à DH 2012 dans la table ronde “Digital Humanities as a university degree”, organisée par M. Thaller et P. Sahle (18.07.2012). Pour la France, c’est Florence Clavaud, responsable du Master “Technologies numériques appliquées à l’histoire” à l’École nationale des chartes, qui a été contactée. L’atelier peut être l’occasion de contribuer à l’élaboration d’un questionnaire, de réfléchir aux modalités de sa diffusion et de comparer la situation française avec celle d’autres pays. Toutes les idées seront bienvenues.Remarque. Cette proposition en rencontre d’autres : enquête “Who are you digital humanists ?” et atelier sur les compétences. Il faudra penser à leur articulation.
Proposé par : Aurélien Berra et Florence Clavaud
12. Diffusion des sciences humaines vers un public plus large : panorama des outils de médiation numériques
Contenus : analyse et partage d’expériences sur l’utilisation des différentes technologies de médiation.Dans cet atelier, on s’intéressera aux outils numériques qui permettent de valoriser la recherche auxprès des publics non spécialistes, en s’interrogeant sur les modalités de mise en place de ces outils (impacts scientifiques, techniques, financiers), les questions liées à la production (mise à jour, interopérabilité des plateformes, maintenance…) et bien sûr l’évaluation (si elle est possible) auprès des publics visés. Exemple d’outils numériques investigués (non exhaustive) : applications mobiles, rôle de la géolocalisation, livres interactifs, “gamification”… L’atelier étant basé sur le croisement des expériences, nous proposons de formaliser les échanges sous forme de cartographie expérimentale des outils investigués (type mind mapping). Cette cartographie pourrait être une piste évolutive pour la création d’un panorama des bonnes pratiques, voire un support d’aide à la décision des outils de valorisation des SHS.
Proposé par : Isabelle Jouve, Lars Wieneke
13. Plates-formes participatives ?
L’atelier auquel j’espérais pouvoir m’inscrire, ayant en ce domaine plus de questions que de réponses, serait un atelier consacré au dispositif appelé “plate-forme participative”, à ses usages effectifs par les chercheurs en SHS et plus précisément à ses usages spécifiques, c’est-à-dire ceux qui exploiteraient systématiquement les caractères nouveaux de ce nouveau média (on en fait beaucoup d’usages “à l’ancienne”), usages qui comporteraient éventuellement cette expérimentation dans leurs projets eux-mêmes. Dans la continuité de l’atelier “Outils collaboratifs” du ThatCamp 2010, dont on peut lire le CR, il s’agirait de confronter les discours, souvent à la fois utopiques et limités, aux pratiques des membres de l’atelier, qui pourraient s’avérer plus modestes en rhétorique et plus inventifs en théorie. Elaborant dans notre laboratoire un glossaire (historique et conceptuel) international, multilingue, en ligne, à l’aide d’une plate-forme, mettant l’accent sur les questions de traduction et translation, nous sommes particulièrement intéressés par certaines questions. Quelles nouvelles formes de chantier pour ce type de recherche ? Quel gain scientifique et intellectuel attendre de ce que l’outil peut produire de lui-même, et comment ne pas passer à côté de ces pistes ? Les temps de présentation technique en particulier semblent décisifs. Sans doute des participants plus expérimentés pourraient-ils animer un tel atelier ?
Proposé par : Marie-Madeleine Mervant-Roux, ARIAS (Atelier de recherche sur l’intermédialité et les arts du spectacle), CNRS
14. Editeurs SHS et Digital Humanities
Dans La grande conversion numérique, Milad Doueihi écrivait que les éditeurs traditionnels sont des touristes découvrant un pays étranger qui les dérange et qu’au lieu de résister des quatre fers au changement et de pérenniser arbitrairement les anciennes normes (parfois avec aveuglement) dans un contexte où elles ne peuvent plus fonctionner telles quelles, ils doivent imaginer de nouvelles structures (Paris, Le Seuil, 2011, p. 303). Que les éditeurs SHS doivent suivre les manifestations des Digital Humanities est une évidence. Comment doivent-ils se former pour créer de « nouveaux » livres ? Trouveront-ils goût aux changements rapides de la réalité numérique ? Continueront-ils d’être les partenaires privilégiés des auteurs, garants de leurs droits vis-à-vis des tiers, ainsi que de la qualité éditoriale et technique de leurs travaux ?
Proposé par : Marion Colas et Maria Vlachou, PUF
15. Open data en SHS. À l’heure où l’on ne parle que de l’ouverture des données de la recherche, comment les chercheurs en SHS envisagent-ils cette question ?
Si la question des sources primaires (documents d’archive, bibliothèques numériques…) est désormais bien balisée, la question des données de terrain (entretiens, relevés d’observations…) est plus complexe : comment anonymiser les témoignages recueillis ? Des informations recueillies dans le cadre d’un protocole basé sur la confiance peuvent-elles être libérées sans contrainte ? Des entrepôts d’open data en SHS peuvent-ils être mutualisés, et si oui à quelle échelle ? Nous proposons de confronter les expériences et réflexions de chacun pour faire le point sur cette question épineuse.
Proposé par : Elifsu Sabuncu et Antoine Blanchard (Deuxième labo)
16. (re)travailler ses données avec Google-refine
La manipulation de jeux de données peut vite montrer ses limites avec les outils de type tableur, et les outils de gestion de bases de données demandent souvent un investissement en temps non négligeable. L’outil Google refine se situe entre les deux et permet de manipuler avec beaucoup de précisions ses données, pour les corriger ou les enrichir à l’aide de sources externes (DBpedia, freebase …). Cet atelier sera l’occasion de donner quelques exemples concrets et d’échanger sur notre utilisation de l’outil.
Proposé par : Sylvain Machefert (+ qui veut, smachefert_gmail.com si vous voulez vous joindre à moi et préparer un peu)
17. Quels outils numériques au service de la représentation du temps en histoire ?
De quels outils numériques dispose l’historien pour représenter le temps et réaliser des chronologies dynamiques et complexes ? Les outils numériques de type “Timeline” permettent-ils de répondre aux problèmes de périodisations et aux nouveaux modèles de visualisation du temps historique ? Permettent-ils de dépasser les chronologies statiques et tabulaires, afin de visualiser la complexité et la multiplicité des temporalités, maintes fois soulignées depuis Braudel au moins ? Dispose-t-on d’applications numériques pour représenter les phénomènes complexes de chevauchements, de continuités et de ruptures temporelles, les variations de rythmes et les différentes “strates” temporelles, leurs articulations complexes ? Comment utiliser ces applications ?Cet atelier partira d’un problème concret rencontré lors de la rédaction de mon mémoire de M2 – l’exigence de réaliser et d’insérer des chronologies – qui a fait émergé ces questionnement plus généraux et théoriques relatifs aux modèles de représentation alternatifs du temps et aux possibilités offertes par les outils numériques pour les visualiser. Ce sera l’occasion de proposer quelques schémas temporels alternatifs à la vision linéaire “classique”, de passer en revue quelques outils numériques Timeline existants, d’en évaluer les apports et limites de chacun pour l’historien, de manipuler ces outils, et d’ouvrir l’atelier aux suggestions et critiques des autres participants. Ce sera également l’occasion de réfléchir aux relations entre problèmes théoriques, historiographiques et épistémologiques, d’un côté, et outils pratiques, de l’autre, aux relations et interactions entre l’historien et ses besoins, d’un côté, l’informaticien et le technicien, de l’autre.
Proposé par Cécile Armand (doctorante à l’Institut d’Asie Orientale, ENS de Lyon). Si vous souhaitez vous joindre à moi pour préparer cet atelier, merci de me contacter à : )
18. Quels espaces physiques pour des humanités numériques ?
La proposition d’atelier porte sur le point de rencontre entre deux mouvements actuels, et l’impact sur l’espace immobilier que cette rencontre produit. Ces deux mouvements sont d’une part le développement innovant des DH et tout particulièrement de ses pratiques instrumentalisées ; d’autre part les tendances technologiques en cours et toute leur (im)prévisibilité. Comment peut-on concevoir et réhabiliter aujourd’hui des espaces de recherche scientifique en fonction de ces pratiques et de ces tendances technologiques ? Comment en retour cette conception (ou cette réhabilitation) informe ces pratiques à travers les possibilités de dialogue et de sociabilité, de manipulation et de traitement de données de recherche ? L’atelier pourra réunir des chercheurs, des architectes-designers, des informaticiens, des sociologues, etc. pour tenter de faire émerger des pistes de réflexion et d’action en lien avec cette thématique.
Proposé par Nicolas Catzaras & Johann Holland
19.Sommes-nous en train de perdre la mémoire ?
Allons-nous vers une période d’abondance gérée de l’information ou resterons-nous dans la rareté? Reprenant certains des arguments développés dans l’article de R. Rosenzweig que vous trouverez dans le ReadWriteBook2 et s’appuyant sur des études récentes (arxiv.org/abs/1209.3026)qui estiment, sur la base d’une étude centrée sur le Printemps arabe, que nous perdons tous les jours 0.02% des ressources publiées sur le web, nous essaierons :
– d’analyser quelles sont les conséquences de ces pertes de données pour les sciences humaines et sociales,
– de resituer ces pertes dans un contexte historique (ce n’est pas la première fois que nous perdons des archives),
– de faire un éventail des solutions disponibles.
Proposé par Frédéric Clavert
20. Evolutions de l’archive ouverte HALSHS
Le CCSD est en train de repenser son archive ouverte HAL. Je vous propose d’en dévoiler les futurs contours : le chercheur au centre du dispositif, moteur de recherche, etc.Proposé par Laurent CapelliComment diffuser en ligne les données et les résultats de la recherche ? Questions de droit et d’éthiqueLa mise en ligne de photos, d’enregistrements (sonores, audiovisuels), de textes, de manuscrits, fait naître des questions de droit et d’éthique, qui se posent à tous les professionnels de la recherche scientifique, tout au long de la chaîne : depuis la collecte des données par les chercheurs, jusqu’aux personnes chargées de valoriser ces ressources (éditeurs, documentalistes, archivistes, chercheurs). Depuis 2011, un groupe de travail composé de chercheurs, de juristes, de professionnels de la documentation, des archives et de l’édition se réunit pour réfléchir et travailler à ces questions, en tenant compte de la diversité des ressources documentaires concernées (iconographiques, textuelles, sonores, audiovisuelles) et des domaines couverts (ethnologie, sociologie, histoire de l’art…). L’objectif est de rédiger un guide/recueil de bonnes pratiques qui sera diffusé librement. C’est ce projet de recueil que nous souhaitons mettre à discussion : quelle(s) doi(ven)t être sa(es) forme(s), à quelles questions doit-il répondre, quelles sont les attentes de la communauté…
Proposé par Cynthia Pedroja et Anne-Laure Stérin
21. Comment diffuser en ligne les résultats de la recherche. Questions de droit et d’éthique
La mise en ligne de photos, d’enregistrements (sonores, audiovisuels), de textes, de manuscrits, fait naître des questions de droit et d’éthique, qui se posent à tous les professionnels de la recherche scientifique, tout au long de la chaîne : depuis la collecte des données par les chercheurs, jusqu’aux personnes chargées de valoriser ces ressources (éditeurs, documentalistes, archivistes, chercheurs).Depuis 2011, un groupe de travail composé de chercheurs, de juristes, de professionnels de la documentation, des archives et de l’édition se réunit pour réfléchir et travailler à ces questions, en tenant compte de la diversité des ressources documentaires concernées (iconographiques, textuelles, sonores, audiovisuelles) et des domaines couverts (ethnologie, sociologie, histoire de l’art…). L’objectif est de rédiger un guide/recueil de bonnes pratiques qui sera diffusé librement.C’est ce projet de recueil que nous souhaitons mettre à discussion : quelle(s) doi(ven)t être sa(es) forme(s), à quelles questions doit-il répondre, quelles sont les attentes de la communauté…
Proposé par Cynthia Pedroja et Anne-Laure Stérin
22. Les réseaux sociaux numériques de chercheurs en SHS : pour qui, pour quoi, comment ?
Que ce soit Research gate, academia.edu ou des sites avec une fonction sociale (Mendeley, Zotero), les outils se diversifient. Sont-ils nécessaires ? Utiles ? Qui est vraiment demandeur ? Prennent-ils en compte les besoins des chercheurs en SHS ? Quelles fonctions seraient les plus indispensables à la communauté des SHS ?
Proposé par : Elifsu Sabuncu et Antoine Blanchard (Deuxième labo)
23. L’historien et les données
Débat autour des questions soulevées par Paul Bertrand – et en particulier : le rôle du chercheur, le rôle de l’ingénieur dans la production des données – la place de l’informatique dans la recherch
24. Comment commencer, poursuivre et pérenniser une revue en ligne
25. Quels noms pour digital humanities, dans toutes les langues
Proposé par Aurélien Berra
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